Black Women Dancers, Jazz Culture, and “Show Biz”: Recentering Afro-Culture and Reclaiming Dancing Black Bodies in Montréal, 1920s–1950s

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  • Author(s): Jabouin, Emilie
  • Source:
    Canadian Journal of History; December 2021, Vol. 56 Issue: 3 p229-265, 37p
  • Additional Information
    • Abstract:
      Abstract:The documentary Show Girls, directed by Meilan Lam, makes an unprecedented contribution to the history of jazz and Black women jazz dancers in Montréal, Quebec, and to the conversation of jazz in Canada. Show Girls offers a glimpse into the lives of three Black women dancers of the 1920s–1950s. This essay asks what the lives of Black women dancers were like and how they navigated their career paths in terms of social and economic opportunities and barriers. I seek to better understand three points: (1) the gap in the study of jazz that generally excludes and/or separates dance and singing from the music; (2) the use of dance as a way to commercialize, sell, and give visual and conceptual meaning to jazz; (3) the importance of the Black body and the role of what I would define as “Afro-culture” in producing the ingenious and creative genre of jazz. My study suggests there is a dominant narrative of jazz, at least in academic literature, that celebrates one dimension of jazz as it was advertised in show business, and that bringing in additional components of jazz provides a counternarrative, but also a restorative, whole and more authentic story of jazz and its origins. More specifically, by re-exploring jazz as a whole culture that relies on music, song, and dance, this essay explores three major ideas. First, Black women dancers played a significant role in the success of jazz shows. Second, they articulated stories of self, freedom, and the identity of the New Negro through jazz culture and dance. Third, Black women’s bodies and art were later crystallized into images that further served to sell jazz as a product of show business.Résumé:Le documentaire Les Girls produit par Meilan Lam apporte une contribution sans précédent à l’histoire du jazz et des danseuses de jazz noires à Montréal, au Québec, ainsi qu’à la discussion sur le jazz au Canada. Les Girls offre un aperçu de la vie de trois danseuses noires des années 1920 à 1950. Le présent article intitulé « Danseuses noires, culture du jazz et “industrie du spectacle” : recentrage et réappropriation des corps des danseuses noires dans le Montréal des années 1920 à 1950 » cherche à répondre aux interrogations suivantes : à quoi ressemblait la vie des danseuses noires ? Comment elles se frayèrent un cheminement de carrière en termes de possibilités et d’obstacles sur le plan socio-économique ? Ce travail s’efforce de mieux cerner les trois points suivants : (1) les lacunes dans les recherches sur le jazz qui, en général, excluent et/ou séparent la danse et le chant de la musique ; (2) l’utilisation de la danse comme moyen de commercialiser, de vendre, et de donner un sens visuel et conceptuel au jazz; (3) la dépendance du jazz vis-à-vis du corps de la femme noire et de ce qu’on pourrait nommer « Afro-culture » pour produire un style de jazz ingénieux et créatif. Cette étude suggère qu’il existe un discours dominant du jazz, à tout le moins, chez les universitaires, qui célèbre une dimension du jazz telle qu’elle fut médiatisée dans l’industrie du spectacle, et que le fait de dévoiler d’autres facettes du jazz permet de présenter non seulement un contre-discours, mais également une histoire réparatrice, entière et plus authentique du jazz et de ses origines. Plus exactement, en procédant à un réexamen du jazz en tant que culture qui s’appuie sur la musique, le chant et la danse, cet article analyse trois idées majeures. D’abord, les danseuses noires ont joué un rôle déterminant dans le succès des spectacles de jazz. Ensuite, elles ont contribué à l’expression de discours sur le soi, la liberté, et l’identité du New Negro à travers la culture du jazz et la danse. Enfin, les corps et l’art des femmes noires ont, plus tard, donné corps à des images qui ont davantage permis de vendre le jazz comme produit de l’industrie du spectacle.